Immunité adaptative

Parmi les nombreux points qui méritent d’être approfondis sur ce sujet, je vous propose de nous attarder un instant sur les propriétés et l’origine des cellules souches sanguines puis sur les caractéristiques et le fonctionnement du thymus.

CELLULES SOUCHES SANGUINES

Toutes les cellules sanguines, globules rouges, plaquettes et surtout en ce qui nous concernent globules blancs, se multiplient et se différencient à partir des cellules souches « hématopoïétiques » situées dans la moelle osseuse.

Comme toutes les cellules souches, elles ont la propriété particulière, à chacune de leur division, de produire simultanément une cellule initiatrice du processus de différenciation et une nouvelle cellule souche identique à elle-même.
C’est ce qu’on appelle la capacité de division asymétrique qui nous permet de conserver en permanence la même quantité de cellules souches.

Au cours de la vie embryonnaire, la toute première production de cellules sanguines se produit dans quelques zones spécifiques du placenta et dans la zone qui constituera plus tard l’aorte, puis cette production migre temporairement dans le foie pour enfin s’installer, peu avant la naissance, définitivement dans les os longs

La plupart des cellules souches sont quiescentes, c’est à dire qu’elle ne bougent pas et ne se divisent pas, c’est le phénomène qui permet d’assurer la rémanence de cellules souches tout au long de la vie.

THYMUS ET LYMPHOCYTES T

Sans Thymus, pas de Lymphocytes T

Une expérience très connue sur les souris apporte une preuve irréfutable du rôle irremplaçable du thymus dans la production des lymphocytes T :
– Si l’on retire le thymus d’une souris, sa survie n’est pas affectée mais elle ne produit plus de lymphocytes T.
– Si dans un second temps on lui greffe le thymus d’une autre souris, la production de lymphocytes T reprend sans aucune difficulté.
– De plus, si la souris donneuse est génétiquement différente de la receveuse, les lymphocytes T produits vont tolérer ses antigènes. Au-delà la simple production des Lymphocytes T, le thymus et les cellules qui la composent ont un impact important sur les notions de tolérances génétiques.

Chez l’homme, cette situation est la même ce que prouve une anomalie génétique rare : les personnes dont le génome ne contient pas le gène FOXN1, essentiel dans la création du Thymus, ne développe pas de Thymus et ne produisent pas de Lymphocytes T.

Cycle complet de Différenciation des Lymphocytes T

Le processus de production et de différenciation des lymphocytes T est lent (environ 3 mois chez l’homme), de grande ampleur (de l’ordre de 10 milliards par jour chez l’enfant) et d’une grande complexité.

Pour commencer, la cellule souche se divise une première fois et la cellule ETP qu’elle induit migre vers le cortex du thymus.
Au cours des premières division, les cellules intermédiaires conservent leur capacité de produire d’autres cellules que des lymphocytes T jusqu’à la version DN2.
Vient ensuite la première prolifération avec la version DN3 qui, en 11 divisions cellulaires produit 2000 cellules pour 1.

Avec la version TRC, apparaît l’essentiel récepteur T qui va ensuite être testé et sélectionner en deux étapes :
Dans un premier temps, si le récepteur ne reconnaît aucun peptide, la cellule est détruite (sélection positive). Sinon, elle subit une seconde prolifération et le phénomène de différenciation entre CD4 ou CD8.
À ce moment, les lymphocytes migrent dans la médulla du thymus où elles vont subir la seconde sélection. Sont éliminées toutes les cellules qui surréagissent à un peptide, quel qu’il soit, pour éviter qu’elles ne provoquent ensuite des réactions auto-immunes très

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